1er Août, Lamastre, 18h
Elle dénoue sa chevelure.
Une longueur pratique.
Une longueur suffisante.
Qui convient à son genre.
Qui convient à aujourd’hui tout en inspirant demain.
Elle y va.
Alors, il ne s’agit plus d’allure.
Ses cheveux, on ne les détaille plus.
Ils sont flous. Ils irradient comme les rayons d’un soleil en plein ciel bleu.
Ils accompagnent cet astre qu’elle est et qui vient là, qui se montre.
Au pied de ces gradins de béton brut, elle effectue un programme court,
une ascension patiente et concentrée vers des étoiles attentives,
comme accrochées sur l’envers d’une toile.
Cet endroit, un point d’union préservé, voulu par le vote.
Le lieu usuel du trafic.
On vient ici si l’on veut du rêve.
Généreuse, elle en donne à ce moment là, à vingt étoiles curieuses.
Elle est puissante. Elle ose. Elle joue, intuitive, la foule qu’elle a retenu jusqu’ici, dans sa tête.
Elle en perçoit dans son ventre les élans, les pulsions, les cris, les silences.
Elle fait entendre, elle raconte, elle offre, elle s’épuise. Heureuse.
Les étoiles applaudissent.
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